Présidentielle 2025 : “Pro Côte d’Ivoire pour la démocratie, la prospérité et la souveraineté” propose une République fédérale

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La première tribune du parti “Pro Côte d’Ivoire pour la démocratie, la prospérité et la souveraineté” s’est tenue le jeudi 23 mai 2024 à Cocody-Angré.

Lors de cette rencontre, le porte-parole du parti, le Dr Sery Richard, a exposé les grandes lignes du projet de société de cette formation politique, qui ambitionne de prendre les rênes de la Côte d’Ivoire en 2025. Ce projet repose sur un principe fondamental : faire de la Côte d’Ivoire un État fédéral, limitant ainsi les pouvoirs du président.

Selon le Dr Sery Richard, depuis son indépendance, la Côte d’Ivoire a connu des dirigeants qui, chacun selon sa vision, ont contribué au développement et à la modernisation du pays. Cependant, ce système est aujourd’hui obsolète, et la situation actuelle exige un changement dans la manière dont le pouvoir d’État est géré. « Nous, Pro Côte d’Ivoire pour la démocratie, la prospérité et la souveraineté, proposons de faire de la Côte d’Ivoire une République fédérale pour les cinq prochaines années, si les Ivoiriens nous portent au pouvoir. Nous parlerons alors de la République fédérale de Côte d’Ivoire, avec un nouvel hymne national, un drapeau actualisé, une armée fédérale, une police fédérale, une gendarmerie fédérale et une langue nationale à utiliser à l’oral et à l’écrit », a déclaré le Dr Sery Richard.

Selon cette proposition, la Fédération serait constituée de 9 États, en remplacement des régions et des districts actuels. À la tête de ces 9 États fédérés, 9 gouverneurs seraient élus, ayant le rang de chef d’État. Ils disposeraient des pouvoirs nécessaires pour agir conformément à la Constitution de la République fédérale de Côte d’Ivoire.

Dans cette approche, le président aurait un pouvoir limité. Il ne pourrait pas nommer les magistrats, ce qui garantirait l’indépendance de la Justice et du pouvoir judiciaire. De plus, il ne pourrait pas prendre de décisions sans l’aval des 9 gouverneurs des États fédérés, et il ne disposerait pas d’un budget de souveraineté.

Le Dr Sery Richard a également expliqué que le président jouerait un rôle de régulateur au sein d’un gouvernement fédéral composé du président de la République fédérale de Côte d’Ivoire, du vice-président, du ministre des Affaires étrangères, de la diaspora, de la communication, de la liberté d’expression et des médias, du ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et supérieur, de la formation professionnelle et des arts et de la culture, du ministre de la Défense, de la sécurité et de la protection des civils, du ministre de l’Économie, du budget, des finances, de l’emploi et de l’entrepreneuriat, du ministre de la Justice et des droits humains, du ministre de la Santé, de l’environnement et du cadre de vie, ainsi que d’un ministre de la Recherche scientifique et technologique, d’un ministre chargé de la lutte contre la vie chère, de la construction et du logement, et du ministre de l’Agriculture, des ressources animales, halieutiques et de l’autosuffisance alimentaire.

Selon le Dr Sery Richard, cette forme de République permettrait de se libérer des lourdeurs administratives du pouvoir centralisé et de réduire au maximum les institutions budgétivores. « Nous avons des compétences en Côte d’Ivoire, mais il nous faut une vision qui accompagne ces compétences, et cette vision, c’est la République fédérale », a-t-il fait savoir.

Journaliste

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